Viaduc
Un viaduc est un ouvrage d'art routier ou ferroviaire qui franchit une vallée, une rivière, un bras de mer ou tout autre obstacle et qui présente une hauteur ou une longueur, parfois les deux, plus grande que celle qu'exigerait la seule traversée de la rivière ou de la voie à franchir.
Le mot viaduc vient du latin via qui signifie route ainsi que ductus qui signifie conduire.
Une confusion est souvent faite avec le mot « pont ». On parle de pont et de ses viaducs d'accès. Néanmoins une extension s'est faite dans le temps de la notion de « viaduc » à tout ouvrage ayant un grand nombre de travées. Ainsi certains ouvrages peuvent avoir deux dénominations on parle de pont de l'île d'Oléron mais aussi de viaduc d'Oléron. De même pour le pont d'accès à l’île de Ré.
Histoire[1]
La création des chemins de fer a nécessité la construction d'ouvrages d'art d'un type nouveau. Le poids des convois limitait la pente admissible à 15 mm par mètre et leur longueur obligeait à tracer des courbes dont le rayon ne devait pas être inférieur à 500 mètres. De ces deux contraintes découlèrent la nécessité, souvent, de percer les montagnes et de couper des vallées entières. Ainsi naquirent les viaducs.
En France, le premier viaduc a été mis en service en 1833. Il s'agit du viaduc du Voiron, sur la ligne de Saint-Étienne à Lyon. Il s'agit d'un petit ouvrage en pierre bien modeste en comparaison des futurs grands viaducs qui lui succèderont. Le deuxième, le viaduc de Meudon-Val-Fleurry fut construit en 1840 et présentait déjà une longueur de 142 mètres et une hauteur de 32,60 mètres. Il présentait un double étage d'arches en plein cintre de 8 mètres d'ouverture.
Aqueduc
Un aqueduc est un ouvrage destiné à l'adduction d'eau pour la consommation d'une ville. Le mot aqueduc vient du latin aquaeductus, de aqua (« eau ») et de ductus (dérivé de ducere, « conduire »).
Les premiers aqueducs [modifier]
Les premiers systèmes d'alimentation en eau sont apparus probablement en même temps que les premiers habitats urbanisés situés loin de rivières. Ainsi pour alimenter la ville de Cnossos en Crète, au milieu du deuxième millénaire avant J.-C.
D'abord simples conduits ou tuyaux permettant d'amener l'eau, les aqueducs vont se développer au fur et à mesure des progrès techniques permettant la construction d'ouvrages d'art :
- tunnels permettant aux canaux de franchir des hauteurs de collines importantes,
- tranchées faites dans des collines quand la hauteur des collines n'est pas importante,
- ponts-aqueducs nécessaires pour franchir des vallons ou des bras de mer en conservant une pente constante,
- siphons inversés pour passer des vallons importants avec mise en charge des conduites.
On trouve le creusement de tunnels dans les aménagements hydrauliques faits par les Hébreux pour l'alimentation en eau de la ville forteresse de Megiddo. De même la Bible raconte les aménagements d'Ézéchias de la source de Gihon avec le percement d'un tunnel pour alimenter le bassin de Silwan, à Jérusalem, en 700 av. J.-C, fin d'assurer la défense de la ville contre Sennachérib.
Sennachérib a fait construire un aqueduc pour alimenter la ville de Ninive pour lequel il a fait construire un pont-aqueduc à Jerwan de 280 mètres de longueur. Il est le plus ancien connu. Cette technique a été utilisée par les Phéniciens pour amener de l'eau douce du Kasimieh à Tyr. Des Phéniciens, cette technique serait passée aux Grecs et aux Étrusques, puis aux Romains[1].
Les aqueducs romains [modifier]
Les aqueducs anciens utilisaient la simple force de la gravitation pour acheminer l'eau : il suffisait de donner un léger dénivelé aux conduites pour que l'eau coule vers sa destination. L'inconvénient était que, pour passer une colline, il fallait soit la contourner, soit creuser un tunnel ; de même, pour passer une vallée, il fallait construire un pont ou utiliser un siphon.
Les aqueducs romains ont laissé de nombreux vestiges comme le Pont du Gard en France, l'aqueduc de Ségovie en Espagne, l'aqueduc de Carthage en Tunisie, l'aqueduc de Jouy-aux-Arches près de Metz, etc. (voir liste des aqueducs romains). Cependant, l'essentiel du parcours de ces aqueducs était souterrain (cf. photo) et beaucoup moins spectaculaire. L'aqueduc de Mons à Fréjus, dans le Var, (41 567 m de long, 515 m de dénivelé, 300 l/s), encore partiellement en service, est souterrain sur la plus grande partie de son trajet, mais passe en pont-aqueduc peu avant son arrivée à Fréjus de façon à garder une hauteur suffisante pour alimenter un château d'eau au point le plus haut de la ville.
Les aqueducs modernes [modifier]
Les aqueducs actuels s'apparentent plutôt à des pipelines, sur le même modèle que les oléoducs ou que les gazoducs : l'eau est mise en surpression par des pompes, ce qui la propulse dans la conduite de métal, de section circulaire. Ceci permet notamment de s'affranchir d'une partie des accidents de terrain et à l'occasion d'envoyer l'eau à une altitude supérieure à celle où elle est captée.
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