Océanie

Océanie
Carte de localisation de l'Océanie.
Superficie 9 008 458 km2 (6,1 %)
Population 32 000 000 hab.
Densité 4 hab./km2
Pays 15
Dépendances 15
Principales langues Anglais, français
Fuseaux horaires UTC-11 (Samoa)
UTC+12 (Kiribati)
Plus grandes villes Sydney, Honolulu, Auckland
Portail Portail Océanie
Photographie satellite centrée sur l'Océanie.

L'Océanie est une vaste région regroupant des territoires situés dans l'océan Pacifique. Elle est une des cinq divisions traditionnelles des terres émergées de la planète (en omettant l'Antarctique).

Elle inclut l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Guinée et d'autres îles et archipels. L'Australie recouvre une très vaste majorité de sa surface, et, alors que l'Océanie ne peut être traitée comme un continent, la terre principale d'Australie peut quant à elle être considérée comme le plus petit des continents.


Origine du nom [modifier]

Le néologisme français « Océanie » vient du mot « océan » : c'est un toponyme inventé en 1812 par le géographe français d'origine danoise Conrad Malte-Brun (1775-1826), qui a largement diffusé la vision d'un monde découpé en cinq "continents". Le genre féminin s'apparente au genre des autres parties (Europe, Afrique...). L'adjectif et le substantif « océanien » apparaissent dès 1845, preuve du succès de cette invention.[1]

Généralités [modifier]

L'Océanie est généralement décrite comme la région du monde qui se situe entre l'Asie du Sud-Est et l'Amérique du Sud. C'est l'une des raisons pour laquelle les géographes Antheaume et Bonnemaison ont décrit l'Océanie et plus généralement le bassin Pacifique comme un « espace gigogne »[2].

« À travers l'évocation de traits significatifs de modernité et de tradition, des relations centre-périphérie à diverses échelles, l'aire du Pacifique apparait en fait comme un espace complexe à structure « gigogne », comme l'ont fort bien exprimé B. Anthaume et J. Bonnemaison, en 1988, dans leur Atlas du Pacifique : au plus large, le Bassin du Pacifique qui couvre 25 millions de km²; puis l'Asie-Pacifique incluant l'Océanie; enfin au cœur du dispositif les îles du Pacifique. Evidemment, cette nomenclature demande parfois à être précisée. Ainsi, la Nouvelle-Zélande est-elle la somme de deux grandes îles, mais reste "extérieure" au Pacifique insulaire, tout en accueillant une communauté polynésienne importante; La Papouasie-Nouvelle Guinée émarge, comme l'Australie, à la partie continentale de l'Océanie, mais peut-être incluse dans le Pacifique insulaire puisqu'elle participe, malgré sa masse, à la problématique des îles, au-delà par le fait que ses ressortissants émargent aux traditions mélanésiennes. »

— Évolution géopolitique et stratégique du Pacifique insulaire et de l'Australasie à l'orée du XXIe siècle., J.P Doumenge dans Geostrategiques, avril 2001 - N° 4

Si ces découpages, qui reposent à l'origine sur des stéréotypes raciaux et éthniques (peau noire versus peau cuivrée; cheveux « crépus » ou « laineux » versus cheveux « ondulés » ; « cannibale mélanésien » versus « bon sauvage polynésien »…) sont aujourd'hui difficilement acceptables, les expressions Mélanésie, Micronésie et Polynésie continuent d'être usitées et conservent bien souvent dans le langage courant et aux yeux des populations concernées une certaine pertinence identitaire.

Dans les années 1970, les linguistes puis géographes, proposèrent de subdiviser dans leurs travaux scientifiques, l'Océanie proche et Océanie éloignée. Néanmoins là encore, ce nouveau découpage, que cela soit dans le choix de ces deux appellations qui peuvent prêter à confusion ou dans la délimitation plus que vague de ces deux ensembles, est loin de faire l'unanimité.

Sans doute faut-il comprendre l'Océanie avant tout comme un continuum où depuis des siècles et bien avant le passage de premiers Européens, métissages et brassages culturels et linguistiques étaient communs. Continuum qui n'interdit pas néanmoins les ruptures, qu'elles soient linguistique entre langues austronésiennes et non austronésiennes; géographique entre le monde insulaire et les ensembles plus conséquents que représentent l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'île de Nouvelle-Guinée; historico-linguistique entre une Océanie anglophone et une Océanie francophone, voire hispanophone avec l'île de Pâques, issues du découpage colonial; économique entre pays développés et des pays en développement; politique entre pays indépendants et territoires sous tutelle…

Pays et territoires [modifier]

La liste suivante et la carte qui s'y rapporte, regroupent de la manière la plus exhaustive possible, les différents pays et territoires composant cet espace (lorsque le territoire n'est pas indépendant, le pays dont il dépend est indiqué entre parenthèses). Cette dépendance prend d'ailleurs des degrés très divers selon les territoires, allant d’un territoire ou province totalement intégré, au statut intermédiaire de territoire d’outre-mer ou de pays quasi-indépendant, jusqu’à l’indépendance de droit avec une libre association avec un autre par un traité bilatéral de coopération renforcée).

Oceanie2.svg
États indépendants Pays ou territoires non indépendants, à statut spécial ou largement autonomes

Outre la représentation cartographique traditionnelle des états d'Océanie, figurant dans tous les Atlas « grand public », il en existe une autre, maritime, figurant sur les cartes marines et/ou géopolitiques.

Cette dernière, permet d'appréhender notamment l'étendue des eaux internationales et la forme réelle de ces états compte tenu de leurs eaux territoriales en 1988.

Cartographie habituelle de l'Océanie, et cartographie réelle, d'après l'Atlas des îles et États du Pacifique sud de 1988[3]

Plus grandes agglomérations [modifier]

Les plus grandes agglomérations d'Océanie se trouvent principalement en Australie, le pays le plus peuplé du continent. Voici le classement :

  1. Sydney avec 4,4 millions d'habitants (Australie)
  2. Melbourne avec 3,5 millions d'habitants (Australie)
  3. Brisbane avec 1,8 million d'habitants (Australie)
  4. Perth avec 1,4 million d'habitants (Australie)
  5. Adélaïde 1,1 million d'habitants (Australie)
  6. Auckland avec 1,1 million d'habitants (Nouvelle-Zélande)
  7. Honolulu avec 900 000 habitants (Hawaii)
  8. Gold Coast avec 550 000 habitants (Australie)

Histoire [modifier]

Article détaillé : Histoire de l'Océanie.

Le peuplement de l'Océanie s'est fait à travers deux grandes vagues migratoires. La première s'est produite il y a 45 à 50 000 ans, voire davantage, et a amené des chasseurs-cueilleurs à peupler l'Insulinde puis l'Océanie proche, c'est-à-dire la Nouvelle-Guinée, certaines îles de la Mélanésie et l'Australie. La seconde vague est plus récente et débute il y a environ 6 000 ans. Elle mène des agriculteurs et navigateurs parlant des langues austronésiennes à peupler l'Insulinde, soit les Philippines, la Malaisie, et l'Indonésie.

C'est à partir du tout début du XVIe siècle que les Européens font intrusion dans le monde océanien. Ces premiers contacts sont lents car ils s'étalent sur quatre siècles, inégalement répartis car ils sont plus intenses à l'est qu'à l'ouest de l'Océanie.

L'Océanie est ensuite confrontée à la période coloniale, les Pays-Bas étant très présents sur le continent. La décolonisation qui va suivre va être tardive et l'Océanie demeure le continent qui s'est décolonisé le plus tard, celle-ci ayant débuté en 1962 et continuant encore de nos jours.

Économie [modifier]

Article détaillé : Économie de l'Océanie.

Acteurs économiques majeurs de la zone, l’Australie et la Nouvelle-Zélande font partie des pays développés, souvent inclus dans la Triade. Ils sont exportateurs, entre autres, de matières premières et commercent avec l’Asie de l'Est et les pays d’Amérique. Les autres pays d'Océanie, qui dépassent rarement une « taille critique » pour peser sur la scène internationale, sont moins intégrés économiquement au reste du monde.

Langues [modifier]

Article détaillé : Langues océaniennes.

Les langues d'Océanie se répartissent en deux groupes distincts :

Certains linguistes vont classer à part les langues parlées sur les côtes orientales de Nouvelle-Guinée, des autres langues du Pacifique insulaire.


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